« Le cinéma sera ouvert toute la journée, les bénévoles feront visiter les coulisses »

Le cinéma Bellecombe, seul cinéma lyonnais associatif, ouvre ses portes samedi pour les Journées Européennes du Patrimoine. Camille Pettavino, secrétaire et bénévole, évoque le fonctionnement du lieu. 

Comment vont se dérouler les visites du cinéma samedi pour les JEP ?

« Le cinéma sera ouvert toute la journée, les bénévoles feront visiter les coulisses. La salle de 1898 ouvrira ses portes aux plus curieux, dévoilant son ancienne scène destinée au théâtre. On montrera aussi le vieux projecteur qui diffusera un film de 1931, « Marius », en plus des projecteurs plus récents. La visite guidée prévoit aussi la présentation du distributeur de tickets, archive d’un temps passé puisque les petits tickets colorés ne sont plus distribués depuis les années 90 !»

Comment fonctionne le cinéma Bellecombe, dernier cinéma associatif entièrement géré par des bénévoles à Lyon ?

« Nous sommes trente bénévoles. Sur une séance, seuls trois bénévoles suffisent : un à la billetterie, un en salle de projection et un autre qui vend les glaces. Être bénévole au cinéma demande de l’investissement, mais ça reste un plaisir d’échanger avec les spectateurs, qui sont souvent des habitués du quartier ! Nous organisons quatre séances par semaine, du mercredi au dimanche. Chacune correspond à un type de public : les films en version originale, les films d’action, les comédies grand public et les films familiaux. Notre séance du dimanche après-midi est celle qui marche le mieux. On essaie d’avoir trois semaines de décalage avec les sorties en salle. C’est notre programmatrice qui se charge de négocier avec les distributeurs et nous, bénévoles, faisons en sorte de faire tourner le reste. »

Comment le cinéma associatif se finance-t-il ?

« Nous n’avons pas l’ambition de devenir un cinéma commercial, et sur les six euros que coûtent une place, il ne nous reste qu’un euro vingt pour payer l’électricité, le chauffage et les films… Pour compléter les fins de mois, nous louons la salle à des copropriétés ou organisons des événements. Les commerçants du quartier ont aussi leur encart publicitaire, et au final, on peut dire qu’on s’en sort bien ! Notre plus grosse affluence se fait au moment du Festival Lumière, ou lorsqu’on sort des films très populaires comme Un petit truc en plus dernièrement. »

Romane M.

Exercice écrit pour le module de techniques de bases rédactionnelles du CFJ : interview.